Dans les yeux de son père
Il m’est apparu pendant longtemps que je ne serais jamais à la hauteur des attentes intellectuelles de mon père quand pendant des années il m’a semblé entendre dans nos échanges « ma fillote, ce que tu dis n’est pas dénué d’intérêt mais la question est mal posée » ou « ma fillote ce que tu dis est intéressant si ce n’est que le postulat de base est erroné ».
Je m’en suis posée des questions et cherché des postulats de base qui donneraient du fondement à mes propos. Je m’en suis farcie des bouquins qui me permettraient de comprendre la quintessence du raisonnement thomiste, le génie d’un Thibon, la beauté de la langue latine, la « vraie » vie de Louis XVI… j’avoue que par découragement j’ai lâché prise sur l’importance de la symbolique, les encycliques et que sais-je encore, tout autre sujet dont je ne nie pas ni l’attrait ni l’intérêt mais ne deviennent passionnants que lorsqu’ils sont accessibles ou partagés.