Apprendre à aimer en vérité
Cor Unum et Anima Una
J’ai hésité longtemps à mettre cette magnifique devise des Spiritains en incipit de mon blog, tant elle m’avait foudroyée par sa beauté à sa simple lecture : un seul cœur et une seule âme.
Quelle perspective absolument extraordinaire que de tendre de tout son être vers cette union parfaite où cœur et âme vibrent à l’unisson.
Quand cette unité entre en résonance avec un être cher, un ami, un frère, un enfant, on se sent transporté vers des sphères qui nous dépassent.
Je crois avoir compris à cet instant le fameux « aime et fais ce que tu veux » de Saint Augustin qui est loin d’être une apologie d’une liberté débridée, mais bien au contraire l’affirmation qu’en aimant l’autre dans cette unité de cœur et d’âme au travers de cette verticalité qui nous transcende, en l’aimant dans la lumière de cette Vérité et de sa vérité, tout s’efface au profit d’une infinité de possibles transpercés par cette Lumière.
Quiconque a expérimenté ce Cor unum et Anima Una à l’échelle terrestre, ne peut plus se contenter de relations fades et mondaines. J’avais noté il y a quelques années cette très belle phrase d’Eleanor Roosevelt qui prend ici tout son sens : « il faut du courage pour aimer, mais aimer en souffrant est le feu purificateur que seuls les cœurs généreux connaissent ».
Les années qui passent me montrent chaque jour davantage combien on souffre de relations qui, bien que n’étant pas toujours superficielles, restent dans une sphère très limitée. Or les âmes se révèlent dans le tréfonds de leur cœur, la richesse intérieure nait de l’intimité des êtres et il est triste de se frôler sans cesse sans apprendre à s’aimer profondément.
Même les gens qui nous révulsent peuvent devenir aimables quand on les approche, on les touche, on les regarde avec vérité et humanité pour ce qu’ils sont réellement et non pour ce qu’ils montrent.
Patrick Tudoret avait écrit dans un de ses livres cette phrase criante de vérité : « il est des guerres intimes, plus sanglantes que les vraies guerres, des guerres sans explosion, secrètes, que l’on mène en sourdine. »
Ces guerres intimes, qui font parfois bien des ravages, ne peuvent être perçues que lorsqu’on met son cœur et son âme au diapason de l’autre.
Les rencontres n’en sont que plus belles, plus intenses, et apprendre à aimer l’autre en vérité, c’est aussi apprendre à s’aimer soi-même avec lucidité, ce qui ne peut que nous rendre plus forts, plus courageux, plus lumineux.
J’allais écrire quasiment mot pour mot ce que Hugues a écrit.
Tes billets sont beaux, profonds, intelligents et vrais. Ils interrogent, ils font un bien fou. Un grand merci à toi de m’avoir proposé d’accéder à ton blog si riche. Et un immense bravo, tes mots sont magnifiques.
Merci Chère Laurence et tellement heureuse de pouvoir coucher quelques mots à partager avec un immense plaisir
Tout est dit. Avec la grâce, la profondeur et la vérité qui guident chacun de tes actes, en accord avec ton cœur et tes pensées.
Que cela fait du bien de lire de tels billets. Ta maturité et ton intelligence sont une fois de plus présentes dans tes mots que j’aime et admire sans limite.