Ton absence n’est que ténèbres de Jon Kalman Stefansson
« Tiens-moi, serre-moi, ne me lâche jamais, et mon amour, quand tu me regardes, tu vois qui je suis en réalité. Le trajet avait duré sept heures. Il faut sept heures pour passer d’une vie à l’autre. Dieu a créé le monde en six jours, et il a béni le septième. Tout événement important doit par conséquent advenir sept fois. Dis je t’aime sept fois, sinon l’amour ne survit pas. Et il faut sept heure pour se fuir soi-même. (…) Ils ont connu le bonheur, puis ils l’ont sacrifié et Eirikur est né dans un trou noir dans l’âme. Parce qu’ils ont trahi, parce qu’il ne leur a pas été donné de vivre ensemble, parce qu’ils n’ont pas osé, pas eu le droit, parce que Svana n’a pas eu le courage de tout sacrifier pour l’amour. On doit toujours choisir de deux choses l’une, mais qu’importe celle que vous choisissez, cela créera toujours un trou noir quelque part. »
Cher Jon, je peux vous appeler Jon après avoir passé presque 600 pages en votre compagnie, des heures volées à la nuit, des heures reprises à l’aube. Il est possible je crois de dire qu’après tant d’instants si denses et si émouvants vécus à travers la magie des écritures qui nous parviennent de si loin, d’un pays où le froid et la lumière ne manqueraient pas ici de me faire sentir si fragile, des ponts s’élèvent entre les êtres qui vibrent d’un même unisson. Vos mots sont musique, sont poésie, sont passion et nous aimerions tous je crois être l’auteur ou l’acteur d’un tel récit, ou l’amie de l’auteur, ou l’amante de l’acteur. Que sais-je et peu importe au fond.
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