Les nouveaux enfants du siècle d’Alexandre Devecchio

Les livres ou les films qui nous ont le plus marqués sont bien souvent ceux de notre enfance. Telle la fameuse madeleine, ils ont la saveur de la nouveauté et de la rareté aussi, de la découverte, des premières grandes émotions, et force est de constater que si nos goûts évoluent, murissent, s’approfondissent, il n’en demeure pas moins que même adultes nous vibrons encore pour les mêmes sujets.

Je passe sur les romans de ma prime jeunesse dont je pourrais certes parler pendant des heures, mais qui dans ce billet auraient peu d’intérêt, pour aller directement à la période de mes 18-20 ans qui marque le début de ma construction intellectuelle.

L’auteur qui fut pour moi une vraie rencontre, un éblouissement et a transformé profondément et durablement ma pensée, est Jean Daujat.

Je me souviens à l’époque m’être ouverte à mon paternel de l’inconfort intellectuel et de l’instabilité que je ressentais face au relativisme de la pensée des cours de philosophie en particulier et des débats d’idées en général, et il me sortit de sa bibliothèque : « Y a-t-il une vérité ? »

Lire la suite

Le musée Nissim de Camondo

Comprenant assez rapidement que je rêverais de travailler sur une table Louis XVI avec une jolie lampe de bibliothèque plutôt que sur cet affreux mobilier dont on nous gratifie dans les entreprises, mon patron bien-aimé m’a chaudement recommandé  à plusieurs reprises d’aller visiter le musée Nissim de Camondo qui se trouve être à deux pas de nos bureaux.

Je connaissais déjà le magnifique musée Jacquemart-André qui est également dans mon quartier professionnel et dont j’ai eu l’occasion de parler dans un précédent billet, mais, me disait-il, le musée Nissim de Camondo devrait vous plaire davantage.

Profitant d’une accalmie professionnelle, je me suis donc offerte aujourd’hui une escapade méritée entre midi et deux pour aller dans ce lieu tant vanté, en compagnie d’un de mes amis et néanmoins collègue de travail (le fameux homme mythique).

Et ô combien il a eu raison !

Lire la suite

Des âmes simples de Pierre Adrian

« La Foi est une épreuve de la réalité. Il faut éprouver pour aimer. L’intelligence du cœur, voilà le réalisme ».

Déplacement professionnel oblige, j’ai passé pas moins de 7h dans le TGV aujourd’hui ce qui, outre le fait de pouvoir roupiller entre mes appels et mails quotidiens, m’a permis de finir non seulement mon livre en cours mais également d’en écrire un billet dans la foulée.

La preuve vivante qu’à tout évènement pouvant sembler pénible de prime abord, il en ressort toujours quelque chose de positif dès lors qu’on ne focalise pas exagérément sur ses aspects négatifs.

Hasard ou continuité de mes lectures précédentes (à croire que les livres s’appellent entre eux), je suis tombée sur Des âmes simples de Pierre Adrian dont le titre, faisant doucement écho à celui du dernier livre de François Cheng, m’a séduite.

Lire la suite

De l’âme de François Cheng

« Savoir qu’on a une âme, c’est porter une attention éveillée aux trésors qui peuvent s’offrir dans la grisaille des jours, laquelle s’exerce à tout ensevelir. L’itinéraire de notre âme est notre vraie vie »

Comment parler d’un tel livre sans être tentée malgré soi de le paraphraser constamment.

François Cheng, c’est un troubadour des âmes, un chantre des pensées élevées, un poète de la vie, un orfèvre des sentiments, un luthier qui fait vibrer l’Essentiel.

Au-dessus du monde, touchant du doigt l’Eternel, frémissant au souffle de l’Invisible, palpitant à l’ombre de la Divinité qui vient transcender notre humanité, il n’est pas surprenant qu’il s’émerveille devant la grande mystique  Hildegarde de Bingen (« Le corps est le chantier de l’âme où l’esprit vient jouer ses gammes »), le livre magnifique de Christiane Rancé « En pleine lumière » dont j’ai pu parler dans un précédent billet ou Simone Weil dont la vie toute entière fut un cheminement vers l’âme.

Lire la suite

Le temps des chefs est venu de François Bert

« A la France, pays qui m’a vu naître, me nourrissant de ses siècles d’Histoire héroïque, de ses saints, de sa poésie, de ses splendeurs cachées au coin des paysages et de sa joie de vivre en dépit des épreuves. »

J’avoue tout de go qu’il fallait que je connaisse son auteur, et que je sois sensible aussi bien à son parcours personnel et professionnel, qu’à sa si belle plume de laquelle jaillissent régulièrement quelques vers ou tirades livrés sur facebook, pour que je me lance dans la lecture de ce livre.

Non point que je sois dénuée de convictions politiques ou totalement désintéressée de la chose publique, mais comme François Bert le rappelle si justement, « il y a en France une vraie désespérance politique et sa forme première est l’abandon progressif d’une confiance possible dans les hommes politiques. »

Lire la suite

Et la lumière fut de Jacques Lusseyran

« La joie ne vient pas du dehors. Elle est en nous quoiqu’il nous arrive.

La lumière ne vient pas du dehors. Elle est en nous, même sans les yeux. »

 Pour commencer cette nouvelle année, je vous adresse comme vœu cette petite pépite reçue en cadeau de Noël, qui boucle une merveilleuse année passée en partie avec vous lecteurs et qui a démarré en septembre 2016.

Ce profond désir de partager une quête de la joie et de la liberté intérieure ancrées dans le temps présent m’a permis de sauter le pas de ce petit blog et conduite à coucher des mots qui me trottaient dans la tête depuis longtemps.

Ils ont réussi à émerger pour finir par vivre de façon autonome, me dépasser et occasionner des rencontres inédites, discrètes ou plus intenses, toujours riches et toujours émouvantes, ne serait ce que parce que je ne connais pas la majorité d’entre vous ni la plupart des auteurs que j’ai pu lire, visionner ou aller voir cette année.

Lire la suite