L’aubaine d’être né en ce temps de Fabrice Hadjadj
« La foi en Dieu implique la foi en l’aubaine d’être né dans un tel siècle et au milieu d’une telle perdition. Elle commande une espérance qui dépasse toute nostalgie et toute utopie. Nous sommes là, c’est donc que le Créateur nous veut là. Nous sommes en temps de misère, c’est donc le temps béni pour la miséricorde. Il faut tenir notre poste et être certains que nous ne pouvions pas mieux tomber »
Merveilleux Fabrice Hadjadj.
En voilà un homme qui sait parfaitement utiliser les termes qui me causent, me touchent, me redressent, m’enthousiasment.
Tenir son poste envers et contre tout, car c’est là où nous devons être et là où nous sommes appelés, sont des propos qui me parlent, esprit, corps et âme, sans distinction.
En un style simple et limpide, Fabrice Hadjadj nous rappelle en quelque soixante pages que c’est finalement dans les périodes les plus difficiles que l’homme est contraint de retourner à l’Essentiel, le temps béni de l’abondance des grâces et de la miséricorde.
Une radicalité nouvelle dont nous devons nous réjouir car nous avons été choisis, à cette époque, en ce lieu, pour mener ce combat et vivre cet apostolat : l’Espérance, l’écologie intégrale, le dépouillement, l’ampleur de la Raison, le retour au travail de ses mains, l’incarnation, autant d’aspects concourant à définir la physionomie de notre mission d’aujourd’hui.
« En définitive ce sont à des choses toutes simples que nous sommes appelés, (…) mais rappeler des évidences est plus difficile que la science. Nous avons à être mystiques pour reconnaitre ce qui saute aux yeux. (…) Autant de choses très simples mais qui, pour être protégées, réclament le sang des martyrs. »
Un très bel auteur dont la plume est féconde, et sur lequel je me suis penchée récemment après l’avoir écouté lors d’un débat dont il était l’invité.
Tout à la fois professeur, père de famille nombreuse, converti, essayiste, dramaturge, et même chanteur ai-je découvert, Fabrice Hadjadj est un homme d’aujourd’hui, dont la foi se frotte au réel, la pensée s’incarne, ce qui rend ses propos et ses écrits concrets, accessibles, tout en restant d’une grande profondeur.
Un énorme coup de cœur qui m’incite à me plonger davantage dans son œuvre
Le texte que tu cites est tout entier dans la devise: « bonum est hic esse ».
Je crois que notre venue hic et nunc est providentielle, c’est là que nous devons fleurir ou … le tenter.