Un prince d’Emmanuel Godo
« (…) comment définir cette place que vous avez crue, vous l’auriez juré, vacante, dans ce théâtre qu’est la vie, dans cet espace à mi-chemin de votre vie intérieure et du monde tel qu’il est, de ce qu’on nomme le réel, comme si l’autre côté ne l’était pas, cette place que des inconnus viennent occuper et qui désormais auront leur visage, quelle que soit la relation qui s’instaurera avec eux, qu’on leur parle ou non, qu’ils deviennent, de façon effective, je veux dire effective au regard des lois du monde, au regard des relations qu’on est sommé d’y entretenir pour qu’on puisse dire de celui-ci qu’on le connaît, que l’on est un de ses proches (…) »
Cher Monsieur,
Votre livre démarre par une lettre de Jean-Pierre Lemaire dans laquelle il vous fait part de sa gratitude pour ce texte qui, bien que l’ayant surpris de prime abord par l’unique phrase qui le compose, l’a enchanté, n’hésitant pas à comparer votre Prince à celui de Dostoïevski, la fiction laissant la place à la poésie de charité, et souhaite qu’il rencontre le public qu’il mérite, j’ai trouvé le procédé délicieux, imaginant la joie que doit ressentir un écrivain à recevoir un tel courrier, et modestement je m’essaie au même exercice, car c’est ainsi que je souhaite parler de votre livre, porté à ma connaissance par un Lire la suite