« Le marxisme – excepté sa partie athée – est une philosophie humanitaire : créer un homme nouveau, social, qui place la communauté avant ses propres instincts, qui lui donne tout pour n’en recevoir qu’une partie. Karl Marx s’est rendu compte que, pour réaliser cet idéal, il fallait un homme nouveau. (…) Les Russes ont fait de l’Europe une Sibérie en mettant la charrue avant les bœufs. D’abord l’idée, ensuite l’homme. (…) Si la philosophie marxiste avait eu comme fondement un appui moral, une idée spirituelle de transcendance, elle n’aurait pas détruit dans une aussi large mesure l’humanité du XXème siècle. Aujourd’hui, en 1992, tant en Occident qu’en Orient, on voit les séquelles d’une philosophie athée, sans principes moraux, sans amour authentique et sincère du prochain. Des actions philanthropiques ne créeront jamais un autre Saint François ni un autre père Damien, capable de donner peu à peu sa vie. (…) Le mystère de la douleur sans l’exemple du Christ sur la croix n’a aucun sens, le monde ne peut ni le comprendre ni l’accepter. Les prisonniers ont compris le mystère de la souffrance…»
Monseigneur Ioan Ploscaru (1911-1998) fut évêque gréco-catholique de Lugoj en Roumanie.
Arrêté en 1950, il passa quinze années dans les prisons communistes, dont quatre en isolement complet, après avoir été ordonné évêque clandestinement. Après sa libération, il continua à être suivi, fouillé régulièrement, persécuté et interrogé jusqu’à l’effondrement du communisme en 1989.
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