François, un pape parmi les hommes de Christiane Rancé
Voilà, l’année 2018 s’achève dans quelques heures.
Le moment de nouvelles agapes, de breuvages à bulles et hurlements de joie à minuit qui donnera le go pour se jeter avec hystérie sur nos petits ustensiles électroniques qui nous relient si facilement et aisément aux êtres qui sont loin plutôt qu’à ceux qui sont physiquement présents.
Le moment des rétrospectives, des bilans, du feuilletage de ses carnets intimes pour y relire tout ce qui a été consigné, noté, avec soin, ferveur, de nos lectures, réflexions quotidiennes, en espérant que toutes ces petites phrases finiront par se graver en nos cœurs pour devenir meilleurs, plus aimants, plus ouverts.
Le moment de regarder avec attention le chemin parcouru et se rendre compte qu’on se souvient si aisément de ce qui n’a pas fonctionné, de ce qui nous a peinés, blessés et qui alimente nos rancœurs, nos agacements, nos égoïsmes et faire fi de ces petits riens et plus grandes choses qui nous ont permis d’avancer et de rester debout, vivants.
Le moment de demander pardon à tous ceux à qui nous avons fait consciemment ou non de la peine, par nos paroles maladroites, nos actions un peu trop brusques, notre manque d’écoute, de présence, nos jugements intempestifs.
Le moment de rendre grâce pour nos amitiés fidèles, sincères et qui nous guident par le simple fait de leur loyauté, leur authenticité, leur affection indéfectible.
Le moment de dire à nos familles que nous les aimons, même imparfaites.
Le moment de se souvenir de nos promesses, de nos engagements.
Le moment de prendre de nouvelles résolutions.
Quoique, au terme de résolutions que je ne prends jamais car n’arrivant que très rarement à les tenir, je préfère celui de souhaits, de vœux.
A titre personnel, pour 2018, j’avais formulé des vœux très pragmatiques. J’avais espéré un travail plus exaltant et un nouvel appartement plus grand, et signe, s’il en faut, qu’il ne faut pas désespérer de l’espérance, mes deux vœux se sont réalisés de façon totalement providentielle, et même au-delà de ce que j’avais pu imaginer, ce qui n’a pas été sans effet, d’ailleurs, sur la régularité de la tenue de ce site.
Au 1er janvier 2018, à travers mon blog et ce très beau livre de Jacques Lusseyran Et la lumière fut, je vous souhaitais une belle année sous le signe de l’ivresse de l’amour et de l’amitié.
Pour 2019, c’est à travers ce magnifique livre de Christiane Rancé sur le Pape François, que je place cette nouvelle année sous le signe de la gratitude.
Gratitude tout d’abord pour Christiane Rancé à qui je dois une reconnaissance éternelle pour les briques qu’elle a posées dans ma conversion et liberté intérieure à la lecture de chacun de ses livres.
Je referme ce soir celui consacré au pape François, et oui, c’est une bouffée de gratitude qui monte à mes lèvres pour ce portrait magistral qu’elle a consacré à ce pape qui nous bouscule, nous provoque dans nos conforts, et qui pourtant n’a de cesse de dire que la première des réformes est celle de notre manière d’être. Une formidable clé de lecture et de compréhension de ce pape qui, portant sur les épaules une charge surhumaine, a comme boussole les quatorze œuvres de miséricorde.
Trop souvent prompts à la critique, à l’analyse, nous en oublions ce simple état d’âme qui change complètement notre humanité et regard sur le monde : la gratitude.
Qu’est-ce la gratitude si ce n’est cette générosité du cœur, cette politesse de l’attention, cette prière de reconnaissance qui nous fait rendre grâce pour ce qui nous arrive, qui n’est pas nécessairement un dû mais un don ?
La foi authentique implique un désir profond de changer le monde nous dit le pape François.
La gratitude est un des signes de cette foi qui tournée vers l’autre est aussi charité et bienveillance.
Alors, osons dire merci et nous réjouir ainsi de ce qui nous arrive, en bien comme en mal, car il en ressort toujours quelque chose de plus grand qui nous dépasse.
Immense gratitude tout d’abord pour notre pape François que nous devons porter dans nos prières.
Merci ensuite à vous chers amis lecteurs, les abonnés, les fidèles, les lecteurs occasionnels, les inconnus, la famille, les amis, ceux qui m’écrivent de façon si bienveillante, que cette nouvelle année vous soit douce et pleine de sens, n’hésitez pas à virer de bord quand la barque tourne en rond et surtout … lisez, émerveillez-vous.
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