Lilas noir de Reinhard Kaiser-Mühlecker
« Ferdinand s’agenouilla devant la sépulture. tout à coup, il fondit en larmes, et en même temps des rires le soulevèrent, il fut ébranlé par une force qui puisait à de telles profondeurs dans ses entrailles qu’elle en perdait toute dimension physique. Ce soudain afflux d’émotions le laissait désemparé. Et cependant il le comprenait, comme il l’avait déjà compris un peu plus tôt, quand il se tenait derrière la maison. Le bonheur d’avoir retrouvé son père, et la douleur de l’avoir à jamais perdu, cet enchaînement peu naturel, c’était cela qui le remuait. »
Il est de bon aloi dans certains milieux de ne trouver que peu d’intérêt à la littérature contemporaine, et en particulier au roman dont il est vrai que le fond ou la forme souffrent bien souvent d’un manque de tenue, de densité, d’universalité, de qualités somme toute qui ont permis l’émergence de ce qu’il est convenu d’appeler un classique.
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