Ennéagramme – Apprendre à se connaître et oser changer

« Que nous le voulions ou non, nous avons dans le monde une influence bonne ou mauvaise, du seul fait de notre état rayonnant autour de nous la paix, l’énergie, la joie, la bonté si nous les possédons; ou inversement, le trouble, le découragement, la tristesse, la malveillance.

De là pour nous une nécessité de conscience de nous mettre et de nous maintenir dans ces états d’âme bienfaisants pour les autres comme pour nous. Nous le devons au prochain parce que nous sommes des êtres sociaux et que nous avons, qui que nous soyons, une tâche à remplir en ce monde et une part de responsabilité dans le bien qui se fait ou ne se fait pas et dans le mal qui se commet.

Qui connaîtra jamais exactement les conséquences nuisibles ou bienfaisantes d’un acte, d’une parole, et ses répercussions lointaines dans le monde ? »

Roger Vittoz, Notes et pensées, Angoisse ou contrôle

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Les RTT de 18h

Nous les femmes,

Nous avons beau arriver plus tôt au travail, déjeuner devant nos ordis avec un sandwich, réduire les pauses cafés, être ultra efficaces et organisées, travailler de chez soi le soir et le week-end si nécessaire, il y a toujours un moment, en fin de journée, où à l’heure de plier bagage pour retrouver votre marmaille certes adorée mais énergivore, vous êtes l’heureuse bénéficiaire de la phrase choc d’un petit malin qui vous dira : tu as posé un RTT, j’espère.

Et là en général, vous vous sentez muter en une harpie de base : vous avez des envies de meurtre, vous vous retenez de lui cracher au visage, de lui lancer le premier bibelot qui vous passe sous la main, de l’injurier. Mais comme vous êtes civilisée, et qu’on vous a tellement rabâché que les femmes n’ont pas d’humour, que certes il est vrai que vous n’en avez pas surtout sur ces sujets mais vous refusez de le reconnaitre, vous affichez un sourire crispé, qui se veut décontracté et détaché, vous nouez dignement votre foulard autour du cou, vous mettez vite vos affaires dans votre sac à mains et vous bégayez un « heu …. A demain », en vous dirigeant à pas mesurés vers la sortie.

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De la mélancolie de Romano Guardini

J’adore les romans mais j’aime la littérature de façon générale et il est intéressant d’alterner les genres.

Un peu de spiritualité de temps à autre me semble de bon ton, surtout quand les ouvrages y afférents sont recommandés par des amis de confiance. Je remercie au passage ce merveilleux outil qu’est facebook pour l’occasion qui est offerte de pouvoir rencontrer des gens extraordinaires que je n’aurais probablement jamais croisés dans des circonstances classiques. D’aucuns qui détestent les réseaux sociaux comprennent difficilement que l’on puisse parler de rencontres ou d’amitiés via un réseau social mais pourtant je maintiens qu’au même titre que les personnes sont infiniment complexes, les relations peuvent prendre des aspects très variés. Et les rencontres d’âme ou d’esprit qui peuvent se nouer via les réseaux et par extension via les écrits, peuvent être d’une grande intensité. Quand l’occasion est donnée de pouvoir se rencontrer physiquement, la rencontre n’en est que plus belle et émouvante.

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Il y a un temps pour tout

« Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, et pourtant celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite, du début jusqu’à la fin. » (Qôhélet 3,11)

A côté de mes bureaux, il y a une paroisse qui s’appelle Saint Philippe du Roule. J’y ai mis timidement les pieds l’année dernière juste après avoir démarré mes nouvelles activités professionnelles dans le quartier, jusqu’à devenir totalement saisie par la spiritualité des lieux et la Foi rayonnante de son curé. Et j’ai été doublement impressionnée par l’assiduité des fidèles, notamment à la messe du vendredi midi qui est consacrée et animée par les professionnels du quartier, où la ferveur est grande et le nombre de participants toujours important, compte-tenu d’une messe en semaine et d’un quartier plus bureau que résidentiel.

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Breaking the Waves de Lars Von Trier

Parler d’un film de Lars Von Trier est un exercice délicat, surtout quand son réalisateur est un monstre du cinéma et que le film a de surcroit reçu deux prix lors de sa sortie.

Je ne ferai donc part que mon humble avis, avis qui dans ce cas précis passe nécessairement, mais pas obligatoirement, par l’effet qu’il m’a procuré et les sensations que j’ai éprouvées. L’histoire sur le fond aurait tout dans l’absolu pour me toucher : une rencontre passionnée entre deux êtres assez dissemblables, un homme d’âge mûr travaillant sur une plate-forme pétrolière, Ian, épousant une jeune fille, Bess, issue d’une communauté religieuse plutôt austère, de la côte nord-ouest écossaise dans les années 70. Suite à un grave accident qui va paralyser Ian, la passion va pousser Bess, en équilibre psychologique précaire,  aux abimes de la folie.

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Glace à la menthe ou glace à la menthe ?

Je partage avec ma fille une passion commune depuis toujours, une passion qui a dû passer dans ses gênes quand elle était dans mon bidon, une passion quasi exclusive, une passion rafraichissante, une passion de vacances, une passion d’été comme d’hiver,  une passion culinaire : la glace à la menthe.

Certains ont leur madeleine, nous c’est la glace à la menthe. Mais ce qui est assez hilarant, c’est que si je puis me permettre, o sacrilège, quelques infidélités mises sur le compte de la fantaisie, pour ma fille qui, je le rappelle n’a que 9 ans, c’est absolument inconcevable. Vis-à-vis de la glace à la menthe, elle est d’une loyauté à toute épreuve, d’une fidélité qui frise la vertu, d’une intransigeance rare.

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Petit Pays de Gaël Faye

Il est d’usage de dire que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt mais je rajouterai que l’imaginaire nait chez ceux qui se couchent tard.

Je n’ai donc jamais fait mienne cette première partie de l’axiome car pour ma part le moment préféré de ma journée démarre vers 17h jusqu’à des heures généralement assez avancées de la nuit. Ce qui permet donc d’avoir une seconde vie assez intense après le boulot, voire une troisième quand le début de la soirée n’est pas consacré à des sorties ou réceptions, ce qui est assez / trop fréquent.

J’ai donc hier au soir démarré ma troisième partie de journée vers 23h30, munie de cet ouvrage pas trop épais, premier roman, déjà prix du roman FNAC 2016, dont j’avais entendu le plus grand bien dans une émission littéraire (La Grande libraire pour ne pas la nommer), et coup de cœur de la librairie qui se situe quasiment en face de mon bureau. L’auteur, par ailleurs, auteur-chanteur-compositeur était de surcroit fort sympathique.

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En 2001

Un jeu entre amis de facebook m’a attribué l’année 2001 pour raconter mes souvenirs…

En 2001, j’avais 22 ans.

J’ai obtenu cette année-là ma maitrise de droit à Assas et je suis partie ensuite une année à la faculté de Bordeaux pour un DEA de droit la propriété intellectuelle et artistique car je rêvais depuis longtemps de travailler dans le milieu de la culture en tant que juriste. Ce qui malheureusement ne fut jamais le cas, car le secteur me fut fermé, et le statut précaire d’intermittent du spectacle ne me satisfaisant pas, je décidais alors de refaire au bout d’un an, un autre DESS, de droit immobilier cette fois-ci, à ASSAS encore.

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Tropique de la violence de Natacha Appanah

Voilà le genre de livre qui vous tord le bide et vous tient éveillée une bonne partie de la nuit.

Nous sommes sur l’Ile de Mayotte, dans l’archipel des Comorres au large de Madagascar, où des centaines de kwassas kwassas échouent chaque année sur ses côtes déposant des milliers de migrants.

Nous sommes en France, dans son 101ème département, et on estime que près de la moitié de la population est constituée de clandestins. Territoire délaissé par les autorités,  cet afflux massif de réfugiés entraine un basculement social de cette ile, surnommée pourtant Ile aux parfums ou Ile au Lagon, mais où plus de 3000 mineurs vivent dans les rues et dans des bidonvilles.

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Luchini et moi

Quand Olivier Sauton imite Fabrice Luchini en professeur de théâtre dont il est l’élève totalement inculte mais rêvant de devenir comédien, vous avez un one man show absolument truculent drôle où vous retrouvez toute la verve et le phrasé du comédien. Un moment délicieux plein de finesse où le talent du comédien sert merveilleusement la langue française et ses grands auteurs
« Il vaut mieux un fantasme réussi qu’une réalité décevante  »
C’est à l’Archipel en ce moment