L’homme qui fuyait le Nobel de Patrick Tudoret
« Où que l’on porte son regard dans ce monde qu’y voit-on? La bassesse, la cruauté, la connerie dogmatique, la lâcheté, le meurtre, la guerre, des fleuves de sang que rien ne peut endiguer. De quoi perdre toute espérance. Alors, oui, je comprends que l’on puisse embrasser une foi qui sauve. Je ne parle pas de cette fausse foi qui n’est que prétexte à châtier ceux qui ne la partagent pas, mais d’une foi subversive, insolente, profonde, celle qui sonde les cœurs et les reins, nous laissant pantelants de honte tant est grande notre vacuité. »
Voici mon livre coup de cœur du jour, ou plutôt mon livre coup de coeur de cette nuit, car il est de ces ouvrages qui se savourent la nuit tombée, sous une lumière tamisée avec un mug de café et des cigarettes.
Un de ces livres qui vous remue l’âme, l’esprit, les sens. L’histoire d’un homme amoureux des mots, des livres, et de sa femme, son Yseult, partie trop tôt emportée par la maladie. Et par un long cheminement intérieur qui naitra sur les chemins de Compostelle, cet amour qui laissera en lui un vide immense se transformera en amour du Divin, de celui qui, en dépit des peines, de la perte d’un être cher, de la dureté de la vie, fait voir la vie plus belle, plus intense, nourrit l’Espérance.