L’homme qui fuyait le Nobel de Patrick Tudoret

« Où que l’on porte son regard dans ce monde qu’y voit-on? La bassesse, la cruauté, la connerie dogmatique, la lâcheté, le meurtre, la guerre, des fleuves de sang que rien ne peut endiguer. De quoi perdre toute espérance. Alors, oui, je comprends que l’on puisse embrasser une foi qui sauve. Je ne parle pas de cette fausse foi qui n’est que prétexte à châtier ceux qui ne la partagent pas, mais d’une foi subversive, insolente, profonde, celle qui sonde les cœurs et les reins, nous laissant pantelants de honte tant est grande notre vacuité. »

Voici mon livre coup de cœur du jour, ou plutôt mon livre coup de coeur de cette nuit, car il est de ces ouvrages qui se savourent la nuit tombée, sous une lumière tamisée avec un mug de café et des cigarettes.

Un de ces livres qui vous remue l’âme, l’esprit, les sens. L’histoire d’un homme amoureux des mots, des livres, et de sa femme, son Yseult, partie trop tôt emportée par la maladie. Et par un long cheminement intérieur qui naitra sur les chemins de Compostelle, cet amour qui laissera en lui un vide immense se transformera en amour du Divin, de celui qui, en dépit des peines, de la perte d’un être cher, de la dureté de la vie, fait voir la vie plus belle, plus intense, nourrit l’Espérance.

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Les pépins de raisin

Les raisins de mon enfance n’avaient pas de pépins

J’ai vécu mon enfance au travers du prisme merveilleux que la vie était simple douce facile, et ce grâce à ma mère qui nous traitait mon frère et moi comme des rois et érigeait l’effort comme une abomination à laquelle nous ne pouvions être soumis, jusqu’à épépiner et retirer la peau de nos grains de raisin que nous savourions devant la télé.

J’ai eu ainsi une vision de la vie totalement idyllique jusqu’à ce que le réel me rattrape brutalement et ancre en moi, au sein de mes profondeurs les plus extrêmes, le sentiment que la vie est une souffrance et d’une dureté contre laquelle on doit lutter. Ce sentiment dont je n’ai jamais réussi à me défaire m’a contraint ma vie entière à tenter d’adoucir celle des autres en souhaitant vainement les rendre heureux, en retirant à mon tour autant que possible les pépins des raisins de leur vie

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Le Café Bleu

Le Café Bleu, ce n’est plus ni moins, que deux petites bonnes femmes absolument fabuleuses, Lucile Waroux et Céline Akkad, qui ont su comprendre ce que je voulais (et Dieu sait si quand je souhaite quelque chose, je mordille, tatillonne …) et qui ont créé mon blog pour qu’il soit à la hauteur de mes modestes ambitions.

Je leur avais laissé carte blanche et le pari fut relevé haut la main, car au final je n’ai pas changé grand chose.

Je les en remercie donc chaleureusement.

C’est par ici www.lecafebleu.fr