Les nouveaux enfants du siècle d’Alexandre Devecchio
Les livres ou les films qui nous ont le plus marqués sont bien souvent ceux de notre enfance. Telle la fameuse madeleine, ils ont la saveur de la nouveauté et de la rareté aussi, de la découverte, des premières grandes émotions, et force est de constater que si nos goûts évoluent, murissent, s’approfondissent, il n’en demeure pas moins que même adultes nous vibrons encore pour les mêmes sujets.
Je passe sur les romans de ma prime jeunesse dont je pourrais certes parler pendant des heures, mais qui dans ce billet auraient peu d’intérêt, pour aller directement à la période de mes 18-20 ans qui marque le début de ma construction intellectuelle.
L’auteur qui fut pour moi une vraie rencontre, un éblouissement et a transformé profondément et durablement ma pensée, est Jean Daujat.
Je me souviens à l’époque m’être ouverte à mon paternel de l’inconfort intellectuel et de l’instabilité que je ressentais face au relativisme de la pensée des cours de philosophie en particulier et des débats d’idées en général, et il me sortit de sa bibliothèque : « Y a-t-il une vérité ? »