Coups de coeur… comme diraient les libraires
Quand je lis les critiques littéraires de certains, je suis toute tremblante d’admiration par la vitalité, la talent et l’érudition qu’ils y mettent. Un grand critique à mon sens est celui qui non seulement parle de l’œuvre, mais également de l’écrivain à travers son œuvre, autrement dit, arrive nous faire comprendre comment le style et la pensée réunis concourent à faire œuvre littéraire, de telle sorte que le livre une fois ouvert voire même déjà lu, s’éclaire et s’illumine d’un jour nouveau. Nous avons tous en tête des grands classiques présentés comme des chefs-d’œuvre qui nous ont barbé comme les pierres, et c’est parfois des années après, la maturité et un prisme nouveau aidant, que nous avons pu parfois en savourer tout le génie.
Je me sens toute petite quand ensuite je viens ici vous parler des livres que j’ai aimés car mes billets, de littéraires, ils en ont peut-être la couleur des mots, mais de critiques il n’en est assurément rien, faute de talent en ce domaine et de savoir surtout. Je ne suis qu’un pèlerin autodidacte qui puise dans un labyrinthe infini les lumières plus ou moins vives que j’arrive à saisir et qui ressent le besoin de les faire partager, à travers le filtre de ma personnalité. Car ce qui m’importe ici, sur ce blog, ce n’est pas tant le livre, art sacralisé par certains qui taillent à la serpette tous ceux qui n’entrent pas dans le pinacle à leurs yeux, à raison parfois ceci dit, mais bien comment le livre, parmi tant d’autres sources, peut permettre de faire coïncider nos vies avec nos aspirations profondes. Comment, ce qui vient d’ailleurs, d’en-Haut, des autres, peut transcender notre propre chemin pour le rendre plus noble, plus beau, plus vivable, plus vivant, en un mot : engagé. Engagé, au sens bernanosien du terme, en y mettant son corps et son âme, en osant et se risquant pour l’éternité.
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