Glace à la menthe ou glace à la menthe ?

Je partage avec ma fille une passion commune depuis toujours, une passion qui a dû passer dans ses gênes quand elle était dans mon bidon, une passion quasi exclusive, une passion rafraichissante, une passion de vacances, une passion d’été comme d’hiver,  une passion culinaire : la glace à la menthe.

Certains ont leur madeleine, nous c’est la glace à la menthe. Mais ce qui est assez hilarant, c’est que si je puis me permettre, o sacrilège, quelques infidélités mises sur le compte de la fantaisie, pour ma fille qui, je le rappelle n’a que 9 ans, c’est absolument inconcevable. Vis-à-vis de la glace à la menthe, elle est d’une loyauté à toute épreuve, d’une fidélité qui frise la vertu, d’une intransigeance rare.

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En 2001

Un jeu entre amis de facebook m’a attribué l’année 2001 pour raconter mes souvenirs…

En 2001, j’avais 22 ans.

J’ai obtenu cette année-là ma maitrise de droit à Assas et je suis partie ensuite une année à la faculté de Bordeaux pour un DEA de droit la propriété intellectuelle et artistique car je rêvais depuis longtemps de travailler dans le milieu de la culture en tant que juriste. Ce qui malheureusement ne fut jamais le cas, car le secteur me fut fermé, et le statut précaire d’intermittent du spectacle ne me satisfaisant pas, je décidais alors de refaire au bout d’un an, un autre DESS, de droit immobilier cette fois-ci, à ASSAS encore.

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Les réunions de parents d’élèves

Les réunions de parents d’élèves : microcosmes de vie en société

Hommage à mon amie Cécile

Assister à une réunion de parents d’élèves/professeurs, même en classe de CM1, c’est maitriser l’art de ne pas devenir dingue ou de trépigner sur sa chaise en toute discrétion.

Je ne parle pas des maitresses qui, prenant les réformes, les contraintes, les classes surchargées, les plans vigipirates de plein fouet, sont le plus souvent dévouées et dignes d’admiration.

Non, non, je parle des parents dont je n’ose douter que s’il y avait une caméra cachée, ils seraient les premiers à rire d’eux-mêmes et à s’écrier, « au secours, dites-moi que je ne suis pas comme ça ! ».

Et ben si, car pendant cette heure de réunion, c’est de l’avenir de nos enfants dont on parle, nos enfants si fragiles, si sensibles, si peu prompts à l’effort, si géniaux, si fatigués, si occupés et ne supportant aucune contrainte.

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Quand le bonheur se résume à 1,3 sur 20 ans

Je travaille dans un secteur où les qualités humaines ne sont pas les plus recherchées. Non pas que bienveillance, courtoisie, chaleur, rigolades ne sont pas au rendez-vous, mais on vous valorise davantage sur vos performances et votre chiffre d’affaires que sur la qualité de votre âme ou la densité de votre vie spirituelle, et l’épaisseur de votre compte en banque est le meilleur baromètre pour mesurer votre réussite dans la vie.

Sur ce critère, ma vie je l’avoue est totalement foutue, si l’on en juge par la rapidité avec laquelle les chiffres qui apparaissent en fin de mois sur mon compte internet diminuent à la vitesse de l’éclair, et ce aussi rapidement que le compteur du téléthon augmente au fil des heures.

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Dans les yeux de son père

Il m’est apparu pendant longtemps que je ne serais jamais à la hauteur des attentes intellectuelles de mon père quand pendant des années il m’a semblé entendre dans nos échanges « ma fillote, ce que tu dis n’est pas dénué d’intérêt mais la question est mal posée » ou « ma fillote ce que tu dis est intéressant si ce n’est que le postulat de base est erroné ».

Je m’en suis posée des questions et cherché des postulats de base qui donneraient du fondement à mes propos. Je m’en suis farcie des bouquins qui me permettraient de comprendre la quintessence du raisonnement thomiste, le génie d’un Thibon, la beauté de la langue latine, la « vraie » vie de Louis XVI… j’avoue que par découragement j’ai lâché prise sur l’importance de la symbolique, les encycliques et que sais-je encore, tout autre sujet dont je ne nie pas ni l’attrait ni l’intérêt mais ne deviennent passionnants que lorsqu’ils sont accessibles ou partagés.

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De l’indigence de Charité

Je ne sais pas si on doit voir des signes dans chaque mots, rencontres, ou évènements qui surviennent dans nos vies, (j’aurais pour ma part tendance à dire oui en utilisant le terme qui me semble plus approprié de Providence),  mais il s’avère qu’en un laps de temps relativement court deux personnes ont été amenées à parler devant moi du sens du mot Charité, l’une en employant un terme que j’ai trouvé criant de vérité « l’indigence de Charité » et l’autre en nous rappelant l’impérative nécessité de pratiquer « le tact de charité » en famille, au nom de la vertu de Vérité.

Le contexte de ces échanges me fait dire qu’en l’espèce je n’étais pas personnellement visée (ouf) mais il serait fort prétentieux de croire que dans l’absolu je n’avais pas à réfléchir à ce qui avait été dit et exprimé en ces occasions particulières.

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Éducation et jardinerie

En pensant aux enfants qui nous sont confiés, et aux miens en particulier, j’ai toujours eu à l’esprit l’image d’un jardinier qui serait face à un jardin potager et qui devrait faire pousser ses légumes.

J’entends déjà les cris d’orfraie que certains vont pousser, « mais quoi comparer des enfants à des légumes, c’est inadmissible, et leurs âmes, ils ont des sentiments et Dolto … »

Que personne ne se méprenne et se rassure. Loin de moi l’idée de comparer ces petits êtres à des légumes, l’allégorie, si je puis oser parler ainsi, ne fait sens qu’à travers le regard que l’on peut porter sur l’essence même du mot éducation.

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