Comme l’éclair part de l’Orient d’Alexandre Siniakov
« Ce sont bien les livres dits profanes qui m’ont conduit au Livre sacré, et le génie humain qui m’a introduit auprès de la magnificence divine. Il est bon qu’à mon tour je me fasse leur ambassadeur au sein d’une Eglise parfois tentée de se prémunir du siècle pour mieux se délivrer du mal. Il y a dans ce nihilisme culturel, comme dans le maximalisme cultuel qu’il est censé garantir, un athéisme qui s’ignore, si ce n’est même une détestation assumée de la Sagesse. (…) Cette lutte contre le monde extérieur détournait efficacement notre attention de celle contre nos propres péchés et passions. Cette dépense inutile d’énergie en lutte contre les erreurs des autres, je l’ai souvent observée dans nos milieux chrétiens par la suite. (…) Le zèle est indispensable au chrétien, mais il doit être employé à combattre le vieil homme qui survit en lui. »
La littérature a ceci d’extraordinaire, parmi d’autres attraits, de pouvoir nous faire voyage sans bouger de son lit. (Oui je lis dans ou sur mon lit. Certains préfèrent les fauteuils ou les canapés, mais pour ma part, je n’ai rien trouvé de mieux que la couette).
Sous peu que le livre soit par ailleurs divinement écrit et que le lecteur soit doté d’une capacité à se laisser rapidement emporter dans son imaginaire, c’est tout un univers qui s’ouvre dans lequel il est facile de se glisser en ayant le sentiment d’en être un des protagonistes.