Ces rêves qu’on piétine de Sébastien Spitzer
« Ma fille, je n’en peux plus de me cacher, de dire que j’ai une fille qui ne veut plus de moi. Des années sans un mot. (…) Je suis devenue pauvre de toi, de tout l’amour d’un père. (…) J’ai tenu ma place de père je crois. (…) J’espère que tu redeviendras ma fille un jour. Laisse-moi une petite place. Accorde moi l’image d’un père même à échelle réduite. (…) Tes fondations sont les heures que nous avons passées ensemble à interroger la vie, à balayer la mystique, à gratter les mots, les idées, les grands auteurs. A marcher sans rien dire pour écouter le silence. Je mérite bien d’être ton père, même à échelle réduite… »
Je le dis d’emblée : ce livre est un immense coup de cœur.
Attirée comme un aimant par le titre et la photo, puis son format et son papier, j’ai eu tout de suite envie de le prendre et de le feuilleter. Je le souligne car cela me permet de remercier au passage l’auteur et sa maison d’éditions, un livre réussi étant d’abord, à mon sens, un livre qui donne envie d’être touché, senti, exposé, un peu comme un bel objet ramené chez soi.